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Paroisse St Etienne de GrandmontActualitésHomélie du père Gérard Colaisseau

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Homélie du père Gérard Colaisseau

Homélie du père Gérard Colaisseau : Divine Miséricorde

Homélie 19 avril 2020

Ce dimanche qui suit Pâques a été nommé par le Pape Jean-Paul II le dimanche de la Divine Miséricorde. La seconde lecture, la lettre de saint Pierre, dit en effet que la grande miséricorde du Père, grâce à la résurrection de Jésus Christ, nous fait renaître pour une vivante espérance.

Saint Thomas et tous les premiers disciples ont été transformés par la découverte qui s'est imposée à eux comme une évidence à laquelle ils n'étaient pas prêts : Jésus n'est pas resté prisonnier de la mort, il est entré dans une vie nouvelle qui échappe à notre univers terrestre. Il a retrouvé Dieu son Père. Il nous entraine par son Esprit à vivre dès maintenant de cette vie plus forte que tout, une vie d'amour total.

Les doutes des apôtres nous rassurent : ils n'étaient pas naïfs ou illuminés. Ils témoignent d'une réalité dont ils ont eu la certitude par des rencontres qui leur ont ouvert les yeux de la foi. Et ils se sentent chargés de le faire savoir à tous : Jésus est vivant. Jésus nous fait revivre.

Ce dimanche prolonge Pâques en soulignant que la résurrection du Christ nous révèle combien Dieu nous aime. Il nous aime comme une mère aime les enfants qu'elle porte - c'est le sens du mot miséricorde : avoir une tendresse maternelle, viscérale - Oui, en Jésus, Dieu nous fait vivre de sa vie. Chaque messe vient nous le rappeler. Et il ne nous laisse jamais tomber.

Comme saint Pierre nous y invite, il faut d'abord s'en réjouir et avec le psaume d'aujourd'hui chanter l'amour éternel du Seigneur. Il nous aime quoi qu'il arrive. Il nous guide sans forcer personne. Dans une période comme la nôtre, il est la lumière qui rend les jours moins sombres. Mais il faut aussi prendre modèle sur la communauté chrétienne des origines que la première lecture nous dit rayonnante, car tous sont unis comme des frères, des frères de Jésus. Ils partagent tout : leurs ressources, l'attachement aux Apôtres, les prières ... et déjà le pain rompu à la manière du Christ.

Et la tendresse extrême du Seigneur pour nous, doit nous conduire à aimer, à notre tour, d'un cœur débordant, tout être humain comme un frère, une sœur. Et à tisser patiemment des liens profonds, même quand on n'a pas le droit de se réunir. Amen.

G. Colaisseau