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"Dilexi te"
Dilexi te, « Je t'ai aimé » (Ap 3, 9).
Le Pape François lui-même avait commencé à travailler sur l'exhortation apostolique quelques mois avant sa mort. Comme pour Lumen Fidei de Benoît XVI, reprise en 2013 par Jorge Mario Bergoglio, c'est cette fois encore son successeur qui achève l’exhortation, qui s'inscrit dans la continuité de Dilexit nos, la dernière encyclique du Pape argentin sur le Cœur de Jésus. Car le «lien» entre l'amour de Dieu et l'amour des pauvres est fort: à travers eux, Dieu «a encore quelque chose à nous dire», affirme le Pape Léon XIV. Il rappelle l'«option préférentielle» pour les pauvres, une expression née en Amérique latine (16) non pas pour désigner «une exclusion ou une discrimination envers d’autres groupes», mais plutôt «l'action de Dieu» mue par la compassion pour la faiblesse de l'humanité.
Les « visages » de la pauvreté
Le Pape, analysant les «visages» de la pauvreté, propose de nombreuses pistes de réflexion dans son exhortation, ainsi que plusieurs incitations à l'action. La pauvreté de «ceux qui n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins matériels», de «ceux qui sont socialement marginalisés et n’ont pas les moyens d’exprimer leur dignité et leurs potentialités»; la pauvreté «morale», «spirituelle» et «culturelle»; la pauvreté «de ceux qui sont privés de droits, d'espace et de liberté» (9).
Nouvelle pauvreté et manque d'équité
Face à ce scénario, Léon XIV juge insuffisant l'engagement à éliminer les causes structurelles de la pauvreté dans des sociétés marquées par de « nombreuses inégalités », par l'émergence de nouvelles formes de pauvreté « plus subtiles et plus dangereuses » (10) et par des règles économiques « efficaces pour la croissance, mais pas pour le développement humain intégral». « La richesse a augmenté, mais avec des inégalités. »
La dictature d'une économie qui tue
«Lorsqu’on affirme que le monde moderne a réduit la pauvreté, on le fait en la mesurant avec des critères d’autres temps qui ne sont pas comparables avec la réalité actuelle», affirme Léon XIV (13). De ce point de vue, il se félicite que «les Nations Unies aient fait de la lutte contre la pauvreté l’un des objectifs du Millénaire». Le chemin est cependant long, surtout à une époque où la «dictature d'une économie qui tue» continue de prévaloir, les revenus de quelques-uns «s’accroissent exponentiellement», tandis que ceux de la majorité sont «toujours plus éloignés du bien-être de cette minorité heureuse» (92).
Source : Vatican News
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