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Paroisse St Etienne de GrandmontActualitésHomélie du diacre Jean-Michel Durand

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Homélie du diacre Jean-Michel Durand

Homélie du diacre Jean-Michel Durand : veillée Pascale

Résurrection

 

Le Christ est ressuscité !

Voilà la plus belle des bonnes nouvelles.

La plus belle, parce que la Résurrection est le fondement de notre foi :

« Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi » comme nous le rappelle St Paul dans sa lettre aux Corinthiens.

Si tant d’hommes et de femmes sont aujourd’hui chrétiens, chrétiennes, c’est bien parce que le Christ est ressuscité.

Si tant d’hommes et de femmes se sont mis en route vers le Baptême, c’est parce que le Christ est ressuscité.

Par sa Résurrection, le Christ nous ouvre ce passage de l’homme en Dieu, un chemin vers la vie, une Vie où la mort elle-même n’a plus aucun pouvoir.

Dans un monde où chaque jour nous comptons les mauvaises nouvelles, voilà la Bonne Nouvelle que nous célébrons aujourd’hui.

 

Seulement, les mauvaises nouvelles ont souvent beaucoup plus de poids que les bonnes.

Si bien que s’il était déjà difficile pour nombre de nos frères d’accueillir cette Bonne Nouvelle, il l’est encore plus en ces jours sombres de pandémie.

Et même pour nous : dans le silence de nos villes, de nos rues, de nos églises, toutes désertées, ne sommes-nous pas restés dans le grand silence du samedi saint, où Dieu se tait, où Dieu se cache.

 

Comment accueillir la lumière de la Résurrection ?

Comment entrer dans la Joie de Pâques dans cette solitude familiale, paroissiale, communautaire ?

 

Eh bien mettons-nous à l’écoute de l’Évangile !

Voyez comme la Gloire de la Résurrection commence bien modestement et par des signes négatifs : un tombeau vide, un corps disparu, un mélange de crainte et de joie.

 

C’est vrai, cette année nos célébrations sont, elles aussi, bien modestes.

Mais le Christ est là, au milieu de nous, dans nos maisons fermées, comme au milieu de de ses disciples.

Il nous précède. Il nous attend, au plus profond de nos cœurs.

Tout ce qui est important dans nos vies nous touche au plus profond de nous-mêmes, que ce soit la violence de la mort ou la joie d’une naissance.

Il en est de même pour la Résurrection du Christ.

Comme sur la route d’Emmaüs, il nous faut du temps pour le reconnaître, car il se présente à nous avec humilité.

Mais aujourd’hui encore le Christ vient à nous humblement et se laisse reconnaître pour peu que nous le recherchions.

 

Et ces jours de confinement peuvent finalement être une chance.

Cela peut nous permettre de voir ce que d’habitude nous ne voyons pas.

Débarrassés de toutes ces occupations frénétiques qui monopolisaient nos journées, nous pouvons plus facilement nous tourner vers Celui qui nous fait signe et nous rappelle que notre vie toute entière est appelée à la Résurrection.

 

Frères et sœurs, soyons sans crainte !

Tournons-nous avec confiance vers celui que Dieu a ressuscité d’entre les morts et avec le poète jésuite Jean Monbrino nous pourrons dire :

« Je suis tout d’un coup ce qu’est Christ, parce qu’il fut ce que je suis »

Restons chez nous, mais vivons en ressuscités avec le Christ, premier né d’entre les morts (et premier déconfiné ! ... )

 

Jean-Michel Durand