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Paroisse St Etienne de GrandmontActualitésHomélie du père Bruno Guicheteau

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Homélie du père Bruno Guicheteau

Homélie du père Bruno Guicheteau : 3ème dimanche de Carême

Homélie du père Bruno Guicheteau.

3ème dimanche de Carême

 

Frères et sœurs,

 

Dans la première lecture de ce Dimanche, tirée du livre de l’Exode, il est question du rocher d’où l’eau a jailli pour abreuver le peuple d’Israël durant son séjour au désert. Israël avait besoin de cette eau pour survivre, pour continuer son cheminement vers la terre promise, pour se désaltérer.

Dans l’Evangile, il est clair que ce rocher, c’est Jésus. De la rencontre avec Jésus jaillit l’eau vive dont la samaritaine a été abreuvée. Le dialogue entre la samaritaine et Jésus a fait sourdre l’eau vive. Il a apporté fraicheur, renouveau et force dans le cœur de cette femme.

 

D’abord, la samaritaine a été étonnée par la liberté que Jésus prend vis-à-vis des barrières religieuses, des ruptures ethniques et des conventions sociales. Jésus, l’homme juif, s’adresse à la femme samaritaine. Celle-ci a pu sentir glisser un vent léger de respect et de liberté. Ce genre de souffle touche les cœurs de ceux qui ont soif de paix, de dialogue et de réconciliation.

Ensuite, elle a été amenée sur le terrain de la vérité, vérité de sa vie, vérité de ses affections et de son cœur. « Appelle ton mari. – Je n’ai pas de mari. – Tu as eu cinq maris. » Cela n’a pas été très agréable sûrement, mais l’interpellation de Jésus a été sans détour et en même temps délicate. Elle a suggéré de faire le point. La femme a pu boire à l’eau de la vérité sur sa vie sans laquelle il n’y a pas de renouveau en profondeur. Une des œuvres de miséricorde est celle de l’éclaircissement intérieur. Au fond, l’homme a soif d’authenticité et de pureté, même si cela doit réveiller des vielles blessures douloureuses. La guérison intérieure passe par ce réveil dans la vérité.

Puis, la samaritaine a posé la question du lieu où il faut adorer. Elle a pu percevoir la pertinence de la réponse de Jésus : Dieu est au-delà des lieux physiques. Il n’est pas lié à tel ou tel temple. Ce qui est important, c’est le cœur avec lequel l’homme adore. Jésus semble apporter la vérité sur Dieu et sur le comportement de l’homme face à Dieu. Il indique le sens profond de l’existence.

Aussi, la femme samaritaine a été toute transformée par cette rencontre. Après le dialogue, elle n’a plus eu peur de se montrer au village. Elle a invité les habitants à venir eux-mêmes écouter ce Jésus qui lui a dit tout ce qu’elle avait fait. Elle a eu probablement une parole de foi à son propos : ne serait-il pas le sauveur attendu ?

 

Nous-mêmes, auprès de Jésus, nous pouvons boire à la source d’eau vive. Nous pouvons nous rafraîchir et être fortifiés, transformés. En Jésus-Christ, nous puisons l’eau de la foi qui est aussi vitale que l’eau du puits ou du robinet. Nous aussi, nous avons besoin de dépasser les barrières, les entraves, les vieilles haines qui empêchent la rencontre. Nous aussi, nous avons besoin de vérité, de clarté sur notre propre existence. Nous aussi, nous avons besoin d’un sens profond à notre vie. Nous avons besoin de Dieu, de l’au-delà, de la vérité sur Dieu et sur nous-mêmes, sur notre rapport à Dieu et aux autres. Jésus est l’Esprit et la vérité. Il nous ouvre les portes de la vie éternelle. Il donne l’eau de la vie éternelle.

Alors, n’hésitons pas à venir puiser à cette source d’eau vive qu’est Jésus rencontré dans la prière, le silence, la méditation de sa parole, les sacrements. Ce contact avec Jésus nous vivifie et nous fortifie. Il est vital. Témoignons aussi autour de nous, comme la samaritaine, des bienfaits de cette rencontre avec notre Sauveur. Laissons Jésus remplir nos cœurs de bonté, de fraîcheur, de vérité ! Amen.