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Paroisse St Etienne de GrandmontActualitésHomélie du père Gérard Colaisseau

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Homélie du père Gérard Colaisseau

Homélie du père Colaisseau

Homélie du 33ème Dimanche du temps ordinaire - année A

 

Avant tout il faut se rappeler qu’à l’époque de Jésus, un talent c’était une monnaie de grande valeur (35 kg d’argent !), mais aussi bien noter qu’il s’agit ici d’une parabole, une petite histoire racontée pour faire réfléchir.

Cette parabole, où le maître – Dieu, bien sûr – confie à chacun une somme importante, a conduit depuis longtemps à employer le mot talent pour désigner les dons que chacun a reçus dans les domaines les plus divers : pour un sport, pour les langues, pour le travail du bois, la cuisine ou la décoration, pour la musique, pour bien parler ou pour sourire . . .

Cela ne fait qu’élargir la question qui est posée : as-tu fait fructifier les talents que tu as ?

Le confinement nous donne le temps d’y penser.

La première lecture, avec le portrait d’une femme parfaite – vue par un scribe de jadis – nous aide à préciser comment bien utiliser nos compétences : en étant courageux, efficaces, mais aussi tournés généreusement vers les autres, à commencer par les proches, et surtout fidèles au Seigneur. A l’évidence ça peut très bien s’appliquer aussi aux hommes !

La fin de l’Évangile rejoint, elle, la lettre de saint Paul. Au bout du chemin, quand le Seigneur reviendra, il devra nous trouver vigilants, prêts à montrer ce que nous avons réalisé avec les moyens que nous avions.

Ne nous méprenons pas cependant. Nous ne serons pas jugés sur l’argent que nous aurons gagné, sur nos réussites professionnelles, sur nos exploits ou sur la bonne tenue de nos enfants. Tout cela n’est pas négligeable mais l’essentiel est ailleurs.

J’aime bien le viaduc de Millau. C’est une belle réussite technique, un chantier remarquable, mais surtout il permet de franchir aisément la profonde vallée du Tarn, et sans l’abimer car il est fin, il est beau. Je n’admire pas seulement le talent des bâtisseurs mais l’intérêt et la qualité de ce qu’ils ont fait.

De même, dans notre cas, ce qui compte par-dessus tout c’est de ne pas craindre sa peine, de faire tout ce qu’on peut, de chercher ce qui sera le plus utile, ce qui correspond le mieux aux espoirs de notre Dieu. C’est de savoir apporter un peu de joie, d’espoir, d’amour aux gens qui dépendent de nous.

Il faut pour cela mettre en œuvre toutes nos capacités, tous nos talents, mais sans chercher à se faire valoir, en essayant seulement de contribuer pour une petite part au merveilleux projet du Dieu qui nous a créés, ce projet que le Pape ne cesse de nous rappeler.

Amen.

G. Colaisseau