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Paroisse St Etienne de GrandmontActualitésHomélie du père Gérard Colaisseau

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Homélie du père Gérard Colaisseau

Homélie du père Colaisseau - 3ème Dimanche de Carême

Homélie du 3ème Dimanche de Carême

 

Si vous voulez trouver le pivot autour duquel toute la liturgie s’enroule aujourd’hui, lisez l’acclamation qui précède l’Évangile. Comme c’est souvent le cas, elle donne le centre du message de ce dimanche :

Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle. Lisez bien toute la phrase, n’en oubliez pas la moitié.

Dieu ne donne pas son Fils en sacrifice pour rien ou par plaisir, mais pour nous, pour que nous ayons la vie en plénitude, pour que notre joie … et la sienne … soient parfaites.

Trop souvent au cours des âges, on a présenté la vie de Jésus et la nôtre comme des sortes de punitions, alors que c’est une histoire d’amour, d’amour fou !

Ce n’est pas moi qui enjolive en disant ça. C’est saint Paul, qui parlait, dans la 2ème lecture, de la folie de Dieu et de la faiblesse de Dieu.

Dans la 1ère lecture nous avions les 10 commandements donnés à Moïse.

Dans l’Évangile il est question du Temple : l’ancien, en pierres, détruit par les Romains alors que la génération des Apôtres n’était pas encore disparue, et le nouveau Sanctuaire, Jésus lui-même, point de rencontre de Dieu et des hommes.

Cette rencontre ne s’est pas faite, comme l’imaginaient les juifs, dans le Temple de Jérusalem, mais sur la Croix où Jésus a été exécuté comme un malfaiteur, bien loin de la puissance et de la sagesse que même les non-juifs attribuent à un dieu.

L’essentiel de ce dimanche n’est pas de bien obéir aux 10 commandements.

Ils restent toujours valables ; mais nous sommes par-dessus tout appelés à changer de lunettes pour voir Dieu non comme celui qui commande et qui punit mais comme celui qui nous aime infiniment.

Il nous a créés par amour, il nous aime tellement qu’il nous donne son Fils afin d’essayer de nous attendrir, pour que nous lui répondions généreusement, pour établir avec nous des liens inépuisables.

La période que nous vivons nous a obligés à ne pas limiter notre vie chrétienne aux moments passés dans les églises ou au respect des règles.

Il a fallu trouver ou retrouver des manières de vivre notre foi au Christ chez soi, avec des regroupements restreints, avec les moyens que nous avions sous la main, parfois dans la souffrance et le deuil. Notre Dieu est venu nous rejoindre dans cette vie-là.

N’attendons pas que le virus soit vaincu pour croire que sa lumière nous éclaire, que son amour nous enveloppe, que notre vie s’ouvre grâce à lui sur des horizons sans limite. Amen.

 

                                                                                                                                              G. Colaisseau