Homélie du père Gérard Colaisseau

Homélie du père Gérard Colaisseau.

L'évangile du deuxième dimanche de Carême sur la Transfiguration (Matthieu 17,1-9)

Il y a, dans nos vies à tous, des moments qui restent ensuite gravés dans la mémoire, et qui deviennent des repères pour notre manière de vivre et de penser. Il peut s'agir d'épreuves particulièrement dures, mais aussi d'instants lumineux où un événement, une rencontre, une lecture, nous a marqués pour toujours.

L'épisode raconté par l'Évangile d'aujourd'hui a sûrement été de ceux-là pour les trois apôtres qui l'ont vécu. Sur le moment ils n'ont pas bien compris, et ils ont gardé ça pour eux.

Mais plus tard, après la mort de Jésus sur la croix, ils y ont repensé. Et alors c'est devenu pour eux une évidence : ce jour-là, sur la montagne, leur était annoncé que Jésus ne resterait pas prisonnier de la mort. Que Jésus est venu nous entraîner dans une vie avec Dieu plus forte que tout. Une vie qui, pour l'instant, nous échappe un peu, mais qui finira par combler toutes nos espérances.

Ils ont compris aussi que le chemin suivi par Jésus n'a pas écarté les difficultés, et nous n'en sommes pas dispensés non plus. Pour avoir un bon métier il faut étudier, se former, parfois longtemps. Pour concourir dans un sport il faut s'entraîner sérieusement. Pour devenir un bon musicien il faut beaucoup d'exercices. Pour vivre la vie que Jésus nous propose il faut, comme lui, donner le meilleur de soi-même. C'est dur mais ça vaut la peine !

Le temps du Carême nous invite justement à secouer nos habitudes pour mieux partager, mieux prier, mieux nous comporter. Au bout, pas de médaille à décrocher ... il y a Pâques, la joie de trouver la lumière, la joie de vivre l'ébauche d'un monde fraternel autour du Christ.

Essayons d'avancer un peu au cours des semaines à venir, sans perdre de vue celui qui est notre guide. Amen.