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Ecologie

Habiter la Terre, notre maison commune, de façon plus respectueuse et plus fraternelle, voilà à quoi nous invitent les évêque de France dans cet ouvrage publié en mai 2023.

Cet ouvrage propose plusieurs pistes d’engagements très concrets susceptibles de permettre aux diocèses, aux paroisses, aux mouvements et communautés catholiques de poursuivre et d’approfondir leur mobilisation, en lien avec les autres Églises chrétiennes comme avec l’ensemble de nos concitoyens.

Une priorité des évêques de France

Les évêques de France ont décidé de faire de la conversion écologique une priorité de leur travail en commun.

Durant trois années (2019-2022), chacune de leurs assemblées plénières les a vus cheminer en compagnie d’invités de tous âges, tous statuts et tous profils.

« Ensemble pour notre Terre »

Cette démarche, qui a fait bouger les cœurs et les esprits et a suscité des initiatives de terrain nombreuses, variées et pleines de promesses, est retracée dans le livre « Ensemble pour notre Terre », paru en mai 2023.

L'écologie intégrale, un chemin pour l'Eglise

C'est Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, qui a rédigé l'introduction de cet ouvrage. Extraits :

"Que peut la foi chrétienne face à une telle perspective ? Rien qui puisse dévier la trajectoire qui nous attend, sans doute. Beaucoup, quant à la manière dont nous pouvons la vivre. Je reste marqué par notre travail sur la production et les déchets. Est-il possible de produire sans susciter des déchets qui finissent par encombrer l’espace ? Plus radicalement, est-il possible d’agir sans provoquer du mal et du malheur ? Le dévoilement des abus spirituels et sexuels commis par des hommes d’Église nous avertit, et il faudrait que ce soit pour toujours : toute autorité reconnue court le risque de se dégrader en domination et tout pouvoir confié en prédation. Or, toute tentative de prise de possession d’une personne provoque un traumatisme dont la violence retentira dans la longue durée de la vie de celui ou celle qui la subit. Notre époque prend conscience que, dans l’histoire, ces risques sont souvent devenus la réalité, de sorte que les entreprises ou les aventures les plus célébrées jusqu’ici font apparaître à nos yeux les souffrances qu’elles ont causées. Ainsi en va-t-il aussi du rapport de l’humanité avec le cosmos qui l’entoure. Notre modernité occidentale tout spécialement s’est construite sur un rapport qui n’a plus été de culture (« cultiver son champ »), mais de production, l’extraordinaire développement de la technique rendu ainsi possible amenant l’humanité à chercher à tirer du cosmos la réalisation de tous ses désirs. Le résultat en est plus qu’équivoque : alors qu’une grande partie de l’humanité a été tirée de la famine et des effroyables ravages du manque, une partie d’entre elle en reste menacée et cette menace est encore accrue parce que la trace laissée dans l’univers par le temps qui passe n’est plus seulement faite de ruines, éventuellement admirables, mais de déchets dont la masse vient étouffer les océans et stériliser les terres. Il nous faut donc changer de paradigme. Le pape François y a appelé dans l’encyclique Laudato si’, exhortant à quitter le paradigme technocratique qui commande pourtant le développement extraordinaire de nos sociétés. Il convient en lieu et place d’entrer dans des relations nouvelles, que nous pouvons qualifier, nous chrétiens, de service de ce que Jésus appelle, dans l’Évangile selon saint Jean, « œuvre de Dieu ». Cette œuvre de Dieu est que nous vivions, nous les humains, mais non pas par l’accumulation de biens, au contraire par l’intensité des relations d’hospitalité, acceptant de donner et de recevoir, préférant recevoir plutôt que prendre, partager plutôt que posséder pour soi. La thématique de la « culture du déchet » que le pape François reprend souvent pour caractériser notre situation culturelle présente, si humiliante soit-elle pour les bonnes intentions de nos sociétés, en exprime avec précision les zones d’ombre tragiques. Il faut y substituer une culture de l’attention au plus petit, au plus précaire, du lien de dépendance mutuelle et non de l’autonomie autarcique. Il est joyeux, il est réjouissant en effet de se libérer d’attitudes mauvaises ou simplement médiocres et d’apprendre des relations plus riches, plus saines, plus exigeantes, porteuses de plus de vie, avec des personnes ou des êtres vraiment différents. Dieu peut en être davantage loué."

LIRE L'INTRODUCTION en intégralité

"Ensemble pour notre terre. Les évêques de France s'engagent au service de l'écologie intégrale"
Conférence des Évêques de France
Collection Documents des Églises - Public spéc.
Bayard - Cerf - Mame
362 pages - mai 2023
22,00€